AI for Health - Salon 2020 100% digital
Je me suis rendu pour vous à la 3ème édition du salon AI for Health !
100% digital cette année, covid oblige, l’expérience n’en était pas moins d’excellente qualité.
67 sessions live se sont en enchainées tout au long de la journée, réparties en 3 tracks parallèles (BFM Business Stage, International Stage et Masterclass Stage).
En introduction de la journée, un « Challenge AI for Health 2020 » doté d’un prix d’1 million d’euros a été lancé afin de faire progresser le traitement de deux cancers très meurtriers :
– le Cancer du foie, avec l’APHP
– le Cancer du poumon, avec l’institut Curie.
RDV dans un an à AI for Health 2021 pour connaitre les lauréats !
Il ne m’est évidemment pas possible dans le cadre de cet article de couvrir toute la richesse de l’évènement étant donné la diversité et la complétude des présentations qui allaient de « Access to Healthcare data » , à « Symbolic AI & Machine Learning models: merging approaches to improve patient care », Ou encore : « Artificial intelligence in rheumatology: an innovative approach », session animée par notre Présidente UTC Alumni, Claire Béhar.
Ceci étant, l’intelligence artificielle appliquée au secteur de la santé est un domaine qui bouge fort et vite, et dans lequel la France a une véritable carte à jouer au niveau international, donc je trouve intéressant que chacun d’entre nous dispose ne serait-ce que d’un petit vernis sur ce que se passe dans le domaine, les perspectives et les défis.
Si ce petit article peut y contribuer, alors vous m’en verrez ravi !
Ceux qui voudront aller plus loin pourront également, télécharger le rapport « AI for Health Digital book - November 2020” disponible gratuitement contre vos coordonnées sur la landing page de la conférence https://www.aiforhealth.fr/
Ce rapport qui s’appuie sur une enquête auprès d’une soixantaine d’acteurs français et internationaux permet de décrypter et comprendre les principaux enjeux stratégiques de l'IA, les principaux domaines d'utilisation, tout en donnant aux décideurs des informations sur les étapes de maturité, la façon de surmonter les obstacles et aborder les considérations éthiques émergentes. Il est clair au vu de ce rapport et du contenu très riche des 67 sessions live que les organisations privées et publiques dans la santé sont en train d’accélérer leur conversion à l'IA. Après une phase de battage médiatique, les données et l'IA apparaissent désormais comme un pilier solide pour transformer radicalement les chaînes de valeur, pour les patients d'abord et avant tout, mais aussi pour les praticiens de la santé, les systèmes de financement, et la société dans son ensemble.
En 2020, l’IA est clairement un enjeu stratégique pour près de 80% des PDG interrogés, et les budgets alloués s’échelonnent de 5 à 20 millions d’euros, essentiellement dédiés au développement de cas d’usage et aux coûts IT sous-jacents.
De façon générale, les organisations du secteur de la santé utilisent l'IA comme un levier pour améliorer les soins aux patients, améliorer la satisfaction des clients, et réduire le coût des soins. Trois ou quatre grands domaines émergent plus particulièrement :
- Gérer l'innovation produit, et en particulier réduire drastiquement le temps de développement d’un médicament (sujet ô combien d’actualité !)
- Gérer le parcours du patient pour un meilleur diagnostic et une médecine plus préventive
- Gérer les patients à risque, grâce à une meilleure granularité dans la prise en compte des profils de risque
- Gérer le cycle de vie des produits pharmaceutiques et la chaîne d’approvisionnement associée
Du côté des défis, il en est un qui revient assez systématiquement et qui constitue un vrai frein à l’accélération, il s’agit de la disponibilité des données. Car évidemment si l’on veut faire fonctionner les algorithmes, il faut des jeux de données très vastes, et c’est là que le bas blesse le plus souvent : au dire des experts les données sont éparpillées, hétérogènes et difficilement interopérable, et la donnée personnelle est en quantité encore insuffisante en raison du manque de confiance des citoyens, à juste titre probablement. Mais les choses progressent avec des règles qui s’affinent et des tiers de confiance qui émergent.
En conclusion, nous pouvons souligner que le niveau de satisfaction du panel de décideurs interrogé vis-à-vis de l'IA est bon avec 69% de satisfaction ‘élevée’ ou ‘très élevée’ vis-à-vis des projets en cours, donc à mesure que les résultats concrets sortent et que les cas d’usage pilotes sont passés en production, on peut s’attendre à ce que les budgets continuent d’affluer vers la discipline ! Même si la phase ‘hype’ de l'IA dans la santé est derrière nous, l'industrie en est encore à ses balbutiements et il subsiste une réelle hétérogénéité entre les acteurs, donc cela veut aussi dire qu’il existe un champ très large d’opportunités pour des projets innovants et pour des startupers passionnés par le sujet!