Anaïs Lesiours (GB 2011) nous raconte son parcours et son lancement dans l'entreprenariat avec Néoécolo, catalyseur de changement durable.

Ingénieur en biologie à l’UTC, diplômée en 2011, quel a été votre parcours depuis ?

J'ai travaillé pendant 6 ans dans une start up, devenue TPE depuis, dans les dispositifs médicaux implantables (biomatériaux pour la régénération osseuse). J'ai exercé en tant que Chef projet R&D, une expérience riche où avec l'équipe, nous avons mis deux DM de classe III sur le marché. En 2015, des évènements "Déclic" (les attentats charlie, bataclan etc.) ont initié une profonde remise en question du monde et son fonctionnement, et finalement une prise de conscience écologique. En parallèle de mon activité d'ingénieur, j'ai alors révolutionné ma vie privée et je me suis investie dans des activités bénévoles dans des associations comme Zéro Déchet Lyon. En 2018, j'ai pris la décision de faire le grand saut et de quitter mon cdi pour tenter une nouvelle aventure totalement inconnue : celle de l'entrepreneuriat afin de contribuer à ma façon à un monde plus sain et durable.

En quoi votre formation à l’UTC a été un atout dans ce déroulement de carrière ?

Je crois que l'atout principal de l'UTC c'est cette capacité à pouvoir "tout faire" et donc in fine cette capacité d'adaptation très rapide. Je n'ai jamais recherché l'expertise pointue et cette vision large et générale me permet de comprendre et m'adapter à beaucoup d'enjeux et contextes. En démarrant mon poste de chef projet, l'équipe R&D venait de se dissoudre et je me suis retrouvée plus ou moins seule dans le service. Adaptation, écoute, collaboration et réactivité m'ont permis de relever le défi , non sans stress évidemment!
Ensuite pour faire mon grand saut dans l'inconnu, je savais que je pouvais m'appuyer sur ces capacités.

Vous voilà dans le monde de l’entreprenariat, comment décide-t-on de se lancer ?

Au fond de moi, j'avais cette petite voix qui me disait de tenter cette aventure. Pourtant j'ai bien mis 2 ans à maturer cette idée et cette envie. J'ai dû faire tomber beaucoup de conditionnements et de croyances. Quitter un cdi confortable, repartir de zéro dans un nouveau domaine, se retrouver "seule", créer un nouveau métier ont été les obstacles sur mon chemin :) Même si l'entrepreneuriat peut faire rêver, il a tout de même un revers de la médaille. Et il faut l'accepter dès le départ. Je me suis faite accompagnée par un coach pour m'aider à écouter mes envies et non mes peurs. L'envie a pris le dessus et en 2018 j'ai démarré une année d'explor'action c'est à dire se laisser le temps de découvrir le milieu tout en testant des choses directement. Ne pas rester que dans la tête. J'ai ensuite eu une bonne année de pause maternité avant de reprendre l'activité fin 2020.

Quels sont les principaux conseils que vous pouvez apporter aux créateurs en herbe ?

1er conseil : Faire le choix d'investir en vous dès le départ, comme vous avez pu le faire pour vos études. Si vous n'avez aucune formation à l'entreprenariat, prenez le temps de vous former, de vous faire accompagner par un business coach tout en faisant, testant. On pense souvent à investir dans des formations sur son expertise, c'est indispensable, toutefois on oublie les formations "métier". Quand on devient entrepreneur, on porte toutes les casquettes de l'entreprise!

 Pour moi, l'année 2018 a été une année d'exploration, couvée dans des incubateurs pour faire germer et grandir une idée, un projet. C'était un temps nécessaire surtout quand on change complètement de domaine.

2ème conseil : soyez patient pour voir les fruits de vos efforts. On parle d'un an et demi entre le lancement d'un projet et les fruits récoltés (client, visibilité). C'est aussi complètement normal de démarrer avec une idée et de réussir avec une autre. C'est en faisant, en se rendant visible, en étant en contact avec les prospects/clients que l'on comprend mieux le besoin et qu'on affine son offre.

3ème conseil : créez vous un système de progression et prise de recul dès le début. Entourez vous d'autres entrepreneurs au même stade que vous, de coach pour vous assurer que vous faites toujours ce qui vous plait et vous anime (sans ce moteur ce sera difficile de tenir), vous aider à surmonter des blocages, et aussi de mentor business pour continuer à vous dépasser et apprendre. Il existe de nombreuses solutions gratuites via des incubateurs et réseaux d'entrepreneurs. Il y a aussi les versions payantes plus personnalisées.

Néoécolo « Catalyseur de changement durable », racontez-nous ?

Avec Néoécolo, je remets l'humain au centre des démarches de changement de comportement écologique. Savoir c'est bien or on le sait ce n'est pas suffisant. 74% des français ont envie d'agir mais ne passent pas à l'action (étude occurence 2016). C'est énorme.
Avec Néoécolo, j'ai deux services :

• Je conçois et anime des programmes multi-séances pour passer du constat à l'action en b to b. Mes clients sont des mutuelles pour leurs adhérents, des entreprises pour leurs salariés par exemple.
• Je conseille et forme les changemakers à l'accompagnement au changement écologique afin qu'ils intègrent cette dimension humaine dans leur pratique professionnelle et qu'ils augmentent leur impact. Comprendre comment fonctionne l'humain face à un changement de comportement et comment mieux l'accompagner, c'est une clé indispensable pour accomplir leur mission, que l'on sait difficile psychologiquement. Mes clients sont essentiellement des entrepreneures elles aussi! Elle sensibilise et accompagne des particuliers, des entreprises sur la transition écologique.

Ce sujet vous parle? Anaïs propose des séances diagnostic gratuites et sans engagement de 30 min (4 par mois) pour faire le point sur vos interventions et leurs impacts. 

Réservation sur le site :  www.neoecolo.fr